Dans La pensée sauvage (Plon, 1962), Claude Lévi-Strauss remplace la distinction usuelle entre “science du concret” et “science abstraite”, par celle qu'il propose entre le bricoleur et l’ingénieur.

L’ingénieur est ainsi, selon lui, à l’instar de la science moderne qu’il symbolise, extérieur au monde auquel il impose son projet. Tout entier dans la culture, dont son projet est l’expression, il est face à une nature insignifiante en soi à laquelle il donne justement du sens par son action.

Le bricoleur, au contraire, est à la frontière indistincte (et archaïque) entre nature et culture. Il fait partie du monde dans lequel il doit construire, avec les moyens du bord, son objet. Il agence autrement des signes déjà là, sans pouvoir même distinguer aussi clairement que l’ingénieur outil et matière : il n’a pas affaire, par exemple, à du bois ou du fer mais à un morceau de bois.

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Le bricoleur manie des signes, l’ingénieur des concepts.

Le bricoleur, enfin, est une sorte d’esthète qui prend plaisir dans la simple combinaison nouvelle qu’il réalise (le résultat obtenu est alors secondaire, le plaisir de l’éventuel succès venant de surcroît) alors que l’ingénieur, qui a au préalable tout calculé pour que “ça marche”, n’éprouve généralement de véritable plaisir qu’à cette condition.

Lire et relire ces pages, brillantes de clarté, de Claude-Lévi-Strauss.

Il est clair que l'analyse qu'il propose ne peut que servir la réflexion sur la pratique pédagogique, par exemple, et, plus généralement, toute pratique. Il est non moins clair q'il n'y a pas à opérer une quelconque hiérarchisation comme l'approche moderne tend parfois à le faire. La conception qu'il suggère est, à l'évidence, très éloignée de ce qu'en langage contemporain, on appelle, pragmatique, le plus souvent fondée sur l'intuition de l'instant quand ce n'est pas sur l'opportunisme de la situation. 

Précédente publication le 6 décembre 2008.

On ne pouvait  pas le publier à nouveau, le jour de la disparition de celui qui restera probablement l'un des plus grands esprits du 20e siècle.

(Suite prochainement)

Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin

Les Dimanches du Patrimoine

COMMUNIQUE DE PRESSE

Dimanche 8 novembre 2009

Dans le cadre de son nouveau cycle des dimanches du patrimoine, le Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin propose, ce dimanche 8 novembre, une conférence en salle intitulée « Fontaines saintes et sources miraculeuses du Clos du Cotentin ».

Les campagnes du Cotentin sont parsemées d’innombrables traces matérielles issues des pratiques religieuses et des dévotions populaires de nos ancêtres. Parmi ces différents lieux de mémoire, les fontaines saintes occupent une place tout à fait singulière. Souvent issues de traditions païennes antérieures, qui se virent ainsi intégrées à la religion chrétienne, ces sources réputées miraculeuses possèdent généralement des origines très anciennes. Dans de rares cas seulement, des récits et des légendes locales permettent d’en rattacher l’existence à l’action évangélisatrice de tel ou tel saint, qu’il s’agisse de saint Ouen à Carquebut ou de saint Méen à Sainte-Mère-Eglise. D’autres sites sont encore bien connues en raison de la vitalité du culte qui leur est associé, tel celui de saint Jouvin à Brix ou de saint Clair à Rauville-la-Place et au Theil, mais la plupart sont tombées dans un oubli relatif, voir dans un complet abandon. Cette conférence, richement illustrée, permettra de proposer le résultat d’un inventaire des édifices encore existant, en insistant parfois sur leur qualité artistique et architecturale. Elle s’attachera aussi à évoquer les diverses vertus médicinales prêtées à ces fontaines et les pratiques cultuelles qui leur furent, ou leur sont encore, associées.

Rendez-vous à 15h00 à la salle de la gare de Bricquebec, avenue de la gare (sans réservation préalable). Les tarifs sont de 4 € pour les adultes, 1,50 € pour les étudiants. Gratuit pour les moins de 18 ans et les personnes sans emploi.

Renseignements : Pays d’art et d’histoire du Clos du Cotentin (en semaines)

Tél : 02.33.95.01.26/ Email : pah.clos.cotentin@wanadoo.fr

X à Saint-Sauveur-le-Vicomte (50) le 09/02/1629   AD 50, 5 E 11787 

- De : MULDRAC Jean

Originaire de Flottemanville à la Hague  A present demeurant à Saint-Sauveur-le-Vicomte

  Fs de : -

  et de : - 

- Avec : GODEREUIL Jacqueline

Originaire de Carneville

  Fa de : GODEREUIL Guillaume

  et de : VAULTIER Marie

Présence de : Me Robert TRADIF, Jeann BOTTEY, Me Michel BLONDEL, Sr de la Forest, Guillaume LE HAGUEZ, François VIOLLETTE

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