"Philosopher, c'est apprendre à mourir" disait Montaigne, reprenant une pensée antique.
Certes, mais, ce n'est pas faux mais philosopher, c'est d'abord apprendre à vivre ! Car, à quoi peut bien servir la philosophie, sinon mieux vivre ?
Kindle, or not kindle ? Lire c'est bien ; lire un livre : Ce ne serait que bonheur ... s'il n'y avait pas les pages à tourner ! Suggérait un humoriste. Nous y voilà : lecture papier ou lecture presse-bouton ? Essayons avant de juger.
Lancé il y a deux ans aux Etats-Unis, le Kindle débarque dans une centaine de pays, dont la France, à partir du lundi 19 octobre. Cette "liseuse", commercialisée par le géant du commerce en ligne américain Amazon, est très attendue par les fans de technologie.
Ultrafine, dotée d'un écran noir et blanc de 6 pouces (15 cm), elle donne accès à une librairie numérisée de presque 300 000 livres - et à des journaux comme Le Monde ou Les Echos -, et est considérée comme l'une des plus abouties du marché. Un de ces gadgets capables d'accélérer le basculement du livre dans l'ère numérique. Mais la greffe prendra-t-elle hors des Etats-Unis ? Un des avantages du Kindle sur la concurrence (principalement le Reader, de Sony, qui détiendrait 35 % de part de marché aux Etats-Unis, contre 60 % pour Amazon) est de proposer un accès sans fil à la librairie digitale d'Amazon, gratuit et sans abonnement, à travers les réseaux de téléphonie mobile. Réserve importante : tous les livres sont en anglais.
Dans une analyse du discours et de « l’adoubement » du président français au Vatican, Christian Terras, directeur de la revue Golias, estime que « Sarkozy réimplante quelque chose qu’on croyait d’un autre âge ». « Même s’il affirme ne pas vouloir remettre en cause 1905, le projet de Sarkozy violera 1905 », explique-t-il. Décryptant les emprunts idéologiques à Le Pen et Maurras, il estime que Sarkozy est porteur d'une «vision fondamentaliste et intransigeante du catholicisme dans son rapport au monde».
Christian Terras est l’auteur de Benoit XVI ; le pape intransigeant (2005), L’opus Dei, une église dans l’église (2006), Le retour des intégristes (2007) aux éditions Golias. Il dirige le site golias.fr. et l’hebdomadaire Golias, dont un numéro consacré au discours de Sarkozy au Vatican doit paraitre jeudi 3 janvier.
Et puis il y a Riyad, et puis et puis ...chaque jour davantage !!!
Après Rome, Riyad. Lundi, lors de sa visite officielle en Arabie Saoudite, comme lors de sa visite au Vatican le 20 décembre, Nicolas Sarkozy s’est livré à un éloge de la morale chrétienne et des religions qui sont, selon lui, au fondement même des civilisations. Venant du président d’un pays qui prône la séparation des Eglises et de l’Etat, ses propos ont provoqué un tollé parmi les défenseurs de la laïcité.
La loi de 1905 porte sur la séparation des Eglises et de l'Etat (pas de l'Eglise et de l'Etat) et cela change tout. Il est absolument nécessaire de relire cette loi de grande tolérance qui englobe une poition générale de l'Etat à l'égard de toutes les églises de toutes obédiences. Garantissant la liberté des cultes (de tous les cultes) l'Etat s'interdit toute ingérence dans cette liberté de penser (toute ingérence !!! est-ce clair !)
La diversité et la complexité du monde vivant laissent rêveur. Comment concilier l’existence de formes, de fonctions, de modes de vie aussi différents que ceux d’une bactérie, d’un éléphant ou d’une plante ? Charles Darwin, né il y a 200 ans aujourd’hui, comprit qu’au-delà de ces différences, un principe fondamental unissait le vivant : l’évolution par la sélection naturelle. Cette découverte continue de transformer notre vision de la vie, de l’histoire et de l’Homme. Ces ramifications plongent dans tous les domaines : scientifiques, culturels, artistiques ou religieux. La puissance de l’évolution par la sélection naturelle réside dans sa simplicité et dans son universalité, qui éclaire la biologie des bactéries comme celle des grands organismes. Elle trouve ses racines dans l’observation minutieuse du monde vivant et se confirme expérimentalement chaque jour un peu plus, dans les éprouvettes des laboratoires comme dans les sites de fouilles archéologiques. Darwin est l’un des hommes de notre histoire récente dont la pensée aura eu l’impact le plus profond sur notre rapport au monde. Deux cents ans plus tard, beaucoup reste encore à comprendre – et c’est ce qui rend la biologie moderne si enthousiasmante !
de newsletter@nonfiction.fr
Notre Monde ne va pas bien. Des entreprises ferment. Les ventes stagnent et même régressent parfois. Les niveaux atteints par les stocks deviennent inquiétants. Le chômage augmente à une vitesse sidérante.
Les gens broient du noir. Ils sont « bougons » parce qu’ils sont inquiets : ils n’arrivent plus à imaginer de quoi l’avenir sera fait.
Et pourtant, jamais dans l’Histoire de l’Homme, l’avenir n’aurait été aussi radieux si l’Humanité dans sa globalité, tirant les leçons du choc auquel elle doit faire face actuellement, s’organisait pour utiliser au mieux toutes nos connaissances.
Si, pendant quelques instants, nous nous retournons pour regarder le chemin parcouru par l’Humanité, grâce aux technologies, depuis deux siècles, nous constatons l’immensité de l’œuvre accomplie.
En 1808, pendant les guerres napoléoniennes, alors que l’espérance de vie, en France, était retombée à 30 ans (source INED), les objets qui entouraient le lit de mort d’un homme étaient les mêmes que ceux qui avaient été placés près de son berceau.
En ce début de XXIe Siècle, un enfant sur deux qui naissent à la chance statistique de devenir centenaire mais il aura un défi qu’aucun autre homme n’aura eu à relever avant lui : le Monde qui l’entourera au début du XXII° Siècle n’aura plus grand-chose à voir avec le Monde d’aujourd’hui.
Les deux plus grandes inventions qui changèrent de façon structurelle la vie de l’humanité dans ces deux derniers siècles furent la machine à vapeur et l’électricité. Elles permirent, dans nos pays avancés, à la machine de remplacer, progressivement, les muscles de l’homme et des animaux (cheval, bœuf, âne, etc...) qui nous permettaient de faire des travaux de force et de nous déplacer.
Aujourd’hui, nous n’allons plus tirer l’eau au puits, nos mères et nos sœurs ne vont plus au lavoir pour laver le linge. Grâce à l’électricité nous pouvons nous éclairer et réserver plus de temps à l’acquisition de connaissances. Grâce à l’électricité nous faisons tourner des milliards d’ordinateurs qui ont fait faire des bonds prodigieux à la condition humaine depuis quelques décennies.
Or, il y a une nouvelle technologie, celle de la communication globale et instantanée, qui changera encore plus profondément le sort de l’humanité, dans ce prochain siècle, que n’a su le faire l’électricité dans ces deux derniers siècles.
Qui aurait cru, en 1808, qu’une personne habitant Paris pourrait échanger une conversation, en temps réel, avec une personne habitant Tokyo ou Nouméa. Si vous aviez affirmé cela au début du XIXe Siècle, on vous aurait traité de fou tant cela dépassait, alors, l’entendement.
Si je vous dis aujourd’hui que notre enveloppe charnelle va devenir virtuelle et que notre cerveau, donc notre intelligence, notre mémoire, notre culture, nos savoirs, pourra se déplacer à la vitesse de la lumière (en attendant mieux !) vous serez quasi unanimes pour me dire aussi dérangé que l’humain qui aurait annoncé en 1800 la possibilité de converser, en temps réel, avec une personne placée aux antipodes.
Et pourtant, tous les travaux les plus avancés dans les laboratoires en pointe de la connaissance sont cohérents dans leurs prévisions : cela sera possible dans des temps maintenant relativement courts (deux décennies au plus).
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela signifie, entre autres multiples applications, que l’enseignement initial et l’acquisition de connaissances vont être totalement bouleversés.
Ainsi, nos enfants et petits-enfants, pour apprendre une langue mais aussi pour participer à la nécessaire globalisation culturelle de notre planète, passeront, chaque jour, quelques heures avec des petits copains « virtuels » qui se trouveront dans leurs propres classes aux Etats-Unis, en Chine, au Mexique ou ailleurs. Les cerveaux des enfants étant, à cet âge là, de véritables éponges, tous les gamins du monde âgés de 5 à 8 ans pourraient avoir, dans quelques décennies plusieurs langues maternelles, si nous en avons la volonté.
Ces échanges qui fourniront aux enfants la sensation de réellement se rencontrer (car c’est ainsi que leur cerveau l’interprétera) vont multiplier par une valeur aujourd’hui non évaluable, tant elle sera grande, les capacités d’apprentissage et de relations entre les êtres humains.
A terme, il n’y aura pas un seul être humain qui ne sera pas concerné par cette révolution. Tous les métiers, sans exception, vont être profondément bouleversés par ces modifications profondes dans les façons de communiquer et de travailler.
Toutes les personnes qui n’ont pas de matière première à manipuler ou à transformer vont voir leurs métiers radicalement évoluer. Ainsi, la secrétaire, l’architecte, le médecin, tous les employés, tous les fonctionnaires, etc., etc. (il faudrait plusieurs dizaines de pages pour citer tous les métiers concernés) pourront exercer avec la même efficacité leur métier s’ils peuvent connecter leur cerveau au futur réseau global ultra haut débit mondial quel que soit l’endroit où se trouvera leur enveloppe charnelle.
Cela signifie que des centaines de milliards d’heures (20 milliards d’heures pour la seule France) perdues chaque année, en déplacements qui seront devenus inutiles, seront reconquises sur les vies de tous les êtres humains afin de leur laisser plus de temps pour acquérir des connaissances nouvelles (pétrole du Futur) et améliorer la qualité de leur vie.
Cette seule baisse drastique des déplacements physiques, pour les remplacer par des déplacements virtuels, aura un effet bénéfique majeur sur l’avenir de notre Planète : elle fera baisser, dans une proportion, aujourd’hui inimaginable, les pollutions liées à l’automobile, à l’avion, à tous les moyens de transport, qui ternissent tellement, dans les conditions actuelles, l’avenir du Monde.
Certains me rétorqueront immédiatement que ma vision du monde futur n’entraîne pas à l’optimisme car elle suggère la disparition de très nombreux emplois liés aux déplacements (automobile, avionique, industries des transports).
Cela est vrai, comme cela était vrai au XIXe Siècle pour les fabricants de diligences, les cochers et autres postillons.
Depuis l’origine de l’Homme, les activités humaines ont toujours été en perpétuel bouleversement. Des activités nouvelles ont toujours surgi, se sont développées, ont régressé et ont disparu.
Pourquoi notre époque ferait-elle exception à cette longue Histoire de notre Humanité ?
Mais ce qui met la révolution qui s’annonce au premier rang des bouleversements de l’humanité, c’est que la communication globale avec le déplacement instantané de nos cerveaux sur l’ensemble de notre planète (et bientôt, sûrement, sur d’autres planètes) fera que le marché d’expression, de valorisation de chaque être humain, ne sera plus seulement son village ou même son pays mais bien l’ensemble de la Terre.
Ainsi, un médecin qui soigne aujourd’hui un habitant de son quartier ou de son village pourra le faire avec la même efficacité avec un habitant du Burkina Faso ou de la Terre de Feu.
Il en sera de même pour tous les métiers qui s’appuient sur la connaissance.
Ainsi, à côté de leurs classes réelles constituées d’élèves bien en chair, tous les instituteurs et professeurs de France pourront accueillir dans leurs cours des classes virtuelles issues de toutes les régions du Monde dont les élèves seront représentés par des clones tridimensionnels hyperréalistes et qui participeront à l’enseignement du Maître comme les élèves physiquement présents.
Les architectes, les ingénieurs mais aussi les commerçants, les artisans et bien d’autres pourront partager et faire profiter de leurs connaissances tous les habitants de la Terre qui voudront bénéficier de leurs savoirs.
Ce sont ainsi des dizaines de millions d’emplois qui vont se créer dans nos pays développés bénéficiant d’un fort acquis de connaissances pour aider les habitants de tous les pays qui, eux, n’ont pas encore engrangé suffisamment de savoirs pour entrer dans la modernité.
Cette mise à niveau intellectuelle de l’ensemble de notre Planète va être la plus grande aventure humaine du XXIe Siècle. L’économie du Savoir est appelée à prendre la première place parmi toutes les économies mondiales, que ce soit celle des biens matériels comme celle des biens immatériels.
Avec cette virtualisation des cerveaux, la puissance d’une Nation ou d’un Continent ne se mesurera plus dans la puissance de ses forces armées, dans sa capacité de disposer de matières premières ou d’unités de production, ni même dans son PIB mais bien dans sa capacité de former au mieux ses citoyens, ses habitants, pour les rendre plus efficaces dans la compétition intellectuelle ardue qui s’annonce.
Mais d’ici là nous avons un siècle de formation, d’acquisitions, de transferts de connaissances qui devrait être un siècle de Bonheur pour nos Pays qui ont su, qui ont pu, engranger tant de connaissances depuis des siècles.
Pour relever ce défi, d’une ampleur jusqu’alors inégalée dans l’Histoire humaine, chaque être humain devra être connecté aux autres humains grâce à un réseau global « ultra haut débit » qui dans moins de 20 ans sera nécessaire pour entrer dans cette ère de communication globale et instantanée s’appuyant sur un monde virtuel profondément imbriqué dans notre monde réel.
Les chercheurs les plus en pointe évaluent à un 1 Gigabit (1000 mégabits) minimum la bande passante qui sera nécessaire à chaque être humain pour entrer dans cette ère du Futur. Seule l’opticalisation intégrale (fibre optique et optronique) des réseaux permettra d’atteindre de telles performances.
En raison de l’impérieuse nécessité d’investir, sans retard, dans ces réseaux du Futur, il est dommage que les Gouvernements européens dans les plans de relance par l’investissement qu’ils viennent d’annoncer, n’aient pas placé en tête de leurs priorités le lancement de grands travaux dans toute l’Europe pour construire partout des réseaux de fibres optiques qui relieraient, dans les 20 ans qui viennent, tous les habitants de notre Continent.
Ce n’est que partie remise mais il est dommage que nous ayons raté le coche...
En effet, dès le 20 Janvier prochain, lors de son arrivée à la Maison Blanche, le Président Barack OBAMA annoncera un programme de 1000 milliards de dollars dans lequel il y a de fortes chances que soit placée en tête de toutes les priorités la construction de réseaux optiques irriguant l’ensemble des Etats-Unis. Comme l’avait fait Franklin D. Roosevelt, en 1933, avec la décision de desservir en électricité tous les villages des Etats-Unis, même les plus isolés, comme l’avait fait Dwight D. Eisenhower en lançant, en 1956, la construction de 60.000 Km d’autoroutes avec le Federal Aid Highway Act, Barack OBAMA, le nouveau président des Etats-Unis veut, par un investissement massif préparant l’avenir, replacer son Pays en tête des Nations éclairant le Futur, place que les Etats-Unis avait perdue depuis quelques années.
Il est dommage que les Gouvernants de notre vieille Europe n’aient pas encore pris conscience de la puissance de cette économie de la connaissance qui, dans ces toutes prochaines décennies, permettra la création de dizaines de millions d’emplois sur notre Continent.
Mais l’espoir venant dorénavant de l’« Obamania » comme l’a dit avec sa passion habituelle Jean Michel BILLAUT, dans un récent colloque de Renaissance Numérique, nous sommes convaincus, que nos gouvernants prendront enfin conscience de l’importance déterminante que va prendre l’économie numérique pour l’avenir de l’Humanité et décideront, enfin, de procéder à des investissements massifs dans les réseaux optiques.
Oui, disons le avec force, l’avenir peut être radieux si nous en avons la volonté.
René TRÉGOUÉT
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
e-mail : tregouet@gmail.com