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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 18:45

Extrait de nonfiction.fr


Sociologie
Couverture ouvrage
Durkheim, l'institution de la sociologie
Bernard Valade (dir.)
Éditeur : Presses universitaires de France (PUF)
176 pages / 11,40 € sur


Résumé : Un petit ouvrage qui montre combien le travail de Durkheim demeure fondamental.

Les "classiques" des sciences sociales hantent les mémoires. On n’en finit pas de s’y appesantir, comme une sorte de retour à un point d’origine disciplinaire aussi fuyant qu’il s’impose pourtant sans condition à la conscience de leurs successeurs. Avec d’autres prétendants au statut de "fondateur", Émile Durkheim rôde encore. Pas un manuel ni une histoire de la sociologie qui ne fassent l’économie d’un développement sur l’un des héros de la période de constitution disciplinaire de la sociologie, vers la fin du 19e siècle. La bibliographie sur Durkheim est si abondante qu’à la simple considération du titre de l’ouvrage coordonné par Bernard Valade, Durkheim, l’institution de la sociologie, on peut d’abord s’avouer perplexe. Sur la fondation de la sociologie durkheimienne (et plus encore de la sociologie tout court), resterait-il seulement des choses nouvelles à écrire ? C’est que cette œuvre immense a fait l’objet d’innombrables études, des commentateurs lui ont dédié leur carrière, une revue s’y consacre même (Durkheimian Studies). Ce Durkheim investit donc un champ archi-encombré. Plutôt court (171 pages), cumulant six études dispersées sur le plan thématique, le livre ne révolutionne certes pas l’histoire de la pensée sociologique – là n’est pas l’ambition affichée de toute façon –, mais il apporte, à l’occasion des cent-cinquante ans de la naissance de l’auteur des Règles de la méthode sociologique, des éléments susceptibles d’intéresser les spécialistes de l’histoire de la sociologie. Les essais s’appliquent à montrer que le travail de Durkheim n’est pas un monolithe épistémique obsédé par des principes rigides, mais bien plutôt un ensemble traversé par des inflexions méthodologiques, des revirements conceptuels stratégiques, quelques inconséquences théoriques, des obscurités même. Donner à voir la complexité de la pensée durkheimienne constitue l’intérêt premier de l’ouvrage ; c’est au moins une justification éditoriale et scientifique recevable.

Dans le premier chapitre, Marcel Fournier livre une courte note sur la carrière de Durkheim. Elle reprend en quelques paragraphes le travail biographique monumental, passionnant et quasi définitif de Fournier, publié récemment chez Fayard . Ce digest a pour mérite de clarifier des points souvent mal compris de la trajectoire de Durkheim, notamment son rapport au judaïsme ou son engagement dans la vie publique. Évitant toute sacralisation, Fournier présente un travailleur acharné, animateur d’une "équipe" intellectuelle (symbolisée par L’Année sociologique), propagandiste persévérant de la science sociale. Il montre aussi que Durkheim est un pur produit de la Troisième République. Bernard Valade, pour sa part, revient sur un sujet classique : la définition d’un "domaine scientifique" pour la sociologie. C’est un contrepoint épistémologique utile à l’article de Fournier. La revue de la littérature secondaire permet de faire le point sur l’historiographie durkheimienne. Avec érudition, Valade ajoute quelques éléments nouveaux sur la prétention scientifique de Durkheim, ou du moins rétablit des choses oubliées.


 

Titre du livre : Durkheim, l'institution de la sociologie
Auteur : Bernard Valade (dir.)
Éditeur : Presses universitaires de France (PUF)
Collection : Débats philosophiques
Date de publication : 10/09/08
N° ISBN : 2130560377
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Published by Yves Marion - dans Questions de société
12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 18:42
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Published by Yves Marion - dans Questions de société
12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 18:39

Extrait de nonfiction.fr


Le dernier essai de Jean-Frédéric Schaub porte un titre aussi simple qu'énigmatique : L'Europe a-t-elle une histoire ? (Albin Michel).


Deux regards singuliers en rendent compte :


- "Une impossibilité française de penser l'Europe ? ", par Christophe de Voogd.

Jean-Frédéric Schaub se lance à la recherche d'une histoire de l'Europe dans ouvrage qui se perd néanmoins entre histoire et mémoire.


- "Décentrer l'histoire de l'Europe", par Xavier Carpentier-Tanguy.

Un essai qui interroge de façon intéressante l'histoire européenne.

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Published by Yves Marion - dans Questions de société
12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 18:38
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    12 décembre 2008
 
  ÉDITO
Quelques jours après la célébration du 60e anniversaire de la déclaration des droits de l'homme il n’est pas inutile de se pencher sur une pratique qui gangrène les démocraties : la torture. À la suite du traumatisme du 11 septembre de nombreux processus ont été mis en œuvre pour tenter de la rendre moralement acceptable voire légale. Dans son dernier livre, "Du bon usage de la torture" (La Découverte), Michel Terestchenko démonte minutieusement les arguments qui légitiment une pratique si contraire à la dignité humaine. Entretien avec l’auteur. À lire également : la critique du livre de Larry M. Bartels, "Unequal Democracy" (Princeton University Press), qui analyse les mécanismes politiques générant les inégalités économiques et leurs impacts sur la représentation des couches populaires américaines.
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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 16:09

Justice pénale des mineurs : 70 propositions de réforme

le 8 12 2008

La Commission Varinard chargée de présenter des propositions pour réformer l’ordonnance du 2 février 1945 a remis son rapport au ministre de la Justice le 3 décembre 2008. Elle formule 70 recommandations pour rendre la justice pénale "plus lisible et plus adaptée à l’évolution de la délinquance".

La commission rappelle tout d’abord les grands principes de la justice pénale des mineurs : primat de l’éducatif sur le répressif et caractère subsidiaire de la peine, atténuation de la responsabilité pénale des mineurs en fonction de l’âge, caractère exceptionnel des peines privatives de liberté. Parmi les propositions on relève tout d’abord la préconisation de substituer à l’ordonnance de 1945 sur l’enfance délinquante un code dédié à la justice pénale des mineurs. La commission préconise également la mise en place d’un cadre juridique précis par l’inscription dans la loi de l’âge de la majorité pénale (18 ans) et la fixation d’un âge de la responsabilité pénale et de la présomption de discernement (12 ans). Enfin, elle appelle à une prise en compte accrue des victimes, oubliées jusqu’alors par les textes.

Le Garde des Sceaux a indiqué que ces propositions doivent désormais être expertisées afin qu’un projet de loiProjet de loiProjet de texte législatif déposé au Parlement à l’initiative du gouvernement. soit élaboré pour juin 2009.

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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 18:25

Par Mathilde Mathieu

Mediapart révèle le contenu du projet de loi sur les droits du Parlement qui doit être examiné, mercredi 10 décembre, en Conseil des ministres ? une déclinaison de la réforme des institutions adoptée cet été. Le gouvernement y prévoit de restreindre, dans certains cas, le droit d'amendement dans l'hémicycle. Le texte évoque également la possibilité de limiter le temps d'examen de tous les textes, au bon vouloir de la majorité, quitte à faire voter les amendements déposés sans qu'ils aient été discutés.

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 11:40
JORF n°0285 du 7 décembre 2008 page 18675
texte n° 13


DECISION
Décision n° 2008-214 L du 4 décembre 2008

NOR: CSCX0829008S




NATURE JURIDIQUE DE LA DÉNOMINATION « AGENCE NATIONALE DE L'ACCUEIL DES ÉTRANGERS ET DES MIGRATIONS »
Le Conseil constitutionnel a été saisi le 18 novembre 2008 par le Premier ministre, dans les conditions prévues à l'article 37, alinéa 2, de la Constitution, d'une demande tendant à ce qu'il se prononce sur la nature juridique des mots : « Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations » et « agence » figurant aux articles :
― L. 5221-10, L. 5222-2, L. 5223-1, L. 5223-2, L. 5223-3, L. 5223-4, L. 5223-5, L. 5223-6, L. 8253-1 et L. 8253-6 du code du travail ;
― L. 111-10, L. 211-6, L. 211-8, L. 421-2, L. 421-3, L. 511-1 et L. 626-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ;
― L. 374-1 du code de la sécurité sociale ;
― L. 117-3, L. 121-13 et L. 348-3 du code de l'action sociale et des familles ;
― 1635 bis-0 A et 1635-0 bis du code général des impôts ;
39 de la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances ;
149 de la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale ;
― ainsi qu'aux intitulés du chapitre III du titre II du livre II de la cinquième partie du code du travail et de la section 5 du chapitre Ier du titre II du livre Ier du code de l'action sociale et des familles.
Le Conseil constitutionnel,
Vu la Constitution, notamment ses articles 34 et 37 ;
Vu l'ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel, notamment ses articles 24, 25 et 26 ;
Vu le code de l'action sociale et des familles ;
Vu le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ;
Vu le code général des impôts ;
Vu le code de la sécurité sociale ;
Vu le code du travail ;
Vu la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale ;
Vu la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances ;
Le rapporteur ayant été entendu ;
1. Considérant que les dispositions de forme législative soumises à l'examen du Conseil constitutionnel se bornent à dénommer un établissement public de l'Etat ; qu'elles ne mettent en cause ni les règles concernant « les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques » ou « la création de catégories d'établissements publics », qui relèvent de la loi en vertu de l'article 34 de la Constitution, ni aucun des autres principes ou règles placés par la Constitution dans le domaine de la loi ; que, dès lors, elles ont le caractère réglementaire,
Décide :

Article 1


Les dispositions soumises à l'examen du Conseil constitutionnel ont le caractère réglementaire.

Article 2


La présente décision sera notifiée au Premier ministre et publiée au Journal officiel de la République française.
Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 4 décembre 2008, où siégeaient : M. Jean-Louis Debré, président, MM. Guy Canivet, Jacques Chirac, Renaud Denoix de Saint Marc, Olivier Dutheillet de Lamothe et Valéry Giscard d'Estaing, Mme Jacqueline de Guillenchmidt, MM. Pierre Joxe et Jean-Louis Pezant, Mme Dominique Schnapper et M. Pierre Steinmetz.

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 21:14
Carrefour va expérimenter le paiement sans contact avec les opérateurs mobiles Les opérateurs télécoms et les acteurs de la grande distribution ont annoncé mardi 2 décembre le lancement d’un groupe de travail sur le paiement par téléphone mobile. Cette initiative fait suite aux tests entre les opérateurs et les banques. Après les accords entre les opérateurs mobiles et les banques, dans le cadre de l’opération "Payez Mobile", les mêmes opérateurs se tournent vers la grande distribution. Le projet, baptisé Ergosum (Ergonomie des services sur mobile), vise à développer, à travers des tests grandeur nature, les solutions de paiement avec un mobile. Le paiement par téléphone mobile repose sur la technologie NFC (Near Field Communication). Concrètement, il s’agit d’un téléphone équipé d’une puce NFC et capable d’échanger des données avec un lecteur spécifique. Les achats sont ainsi réglés en approchant le combiné devant la borne de paiement (idéalement en posant le téléphone sur le terminal sans contact). Après confirmation, le montant des achats est ensuite directement débité sur le compte du client. En France, plusieurs expérimentations ont été conduites depuis novembre 2007 auprès d’usagers des transports publics et de certains commerçants, notamment à Paris, Strasbourg, Caen ainsi qu’en Bretagne. Réalisées sous l’égide du groupement "Payez Mobile", 1.000 personnes et 500 commerçants ont pu essayer cette technologie, dont 90% des clients ont trouvé ce mode de transaction "pratique, rapide et simple à utiliser". La nouvelle initiative lancée par les trois opérateurs mobiles Orange, SFR et Bouygues Telecom, a suscité la participation des leaders de la grande distribution : Auchan, Castorama, Carrefour, la Fnac, Intermarché, Leroy Merlin, etc, et des organismes bancaires. Elle prévoit une nouvelle série de tests en France, dès 2009 dans les enseignes participantes. Les clients pourront ainsi régler leurs achats en passant simplement un mobile équipé devant un terminal. R&t
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 18:02

Médiateur de la République : un e-médiateur accessible 24h/24


(2/12/2008)


Contestation de contraventions, demande de délai pour le paiement des impôts, problème avec une mairie... Le Médiateur de la République est-il compétent pour traiter ces problèmes ? Pour répondre à ces questions, le "e-mediateur" est ouvert à tous, accessible 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 afin d’offrir à chacun un égal accès au droit.

C’est sur la base d’une technologie de messagerie instantanée que le guichet d’information du "e-mediateur" a été créé. L’internaute peut en effet discuter en ligne via "Windows Live Messenger" ou "Google Talk" et rentrer en contact avec l’"e-mediateur" qui lui permet de trouver de manière intuitive les réponses à ses questions, sans se déplacer, ni parcourir l’ensemble du site "www.mediateur-republique.fr".

Cet agent virtuel est en fait un robot doté d’une base de données, couplée à un moteur de recherche.

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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 16:12
Par Antoine Perraud

En dix ans, la France est passée du désir de travailler moins à l'obligation de travailler plus. Et la dépression économique en cours risque de transformer le travail. Nous avons demandé sa vision d'une telle évolution au linguiste Jean-Claude Milner, qui avait analysé (Le Salaire de l'idéal au Seuil en 1997) l'écrasement des classes moyennes sous une valeur travail revisitée par un capitalisme féroce déferlant depuis la Chine et la Russie. Ces classes moyennes sont aujourd'hui au coeur des évolutions du discours présidentiel.

 

 

A lire ou relire :  Le salaire de l'idéal, Seuil, 1997.

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