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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 21:43

Images documentaires


est une revue qui, depuis 1993, s’attache à analyser et à promouvoir le cinéma documentaire dans sa diversité, sa richesse, ses engagements et sa complexité, par des articles de fond et des recensions de films. Son 63e numéro est consacré aux "regards sur les archives". Il s’attache à tracer les trajectoires de l’archive en compagnie de théoriciens tels que Sylvie Lindeperg, Jean-Louis Comolli et Laurent Véray.

La singularité de l’image cinématographique, par rapport à tout autre document "historique", tient à ce qu’elle est composée d’image et de son : deux raisons de plus pour s’en méfier et redoubler de vigilance. Avec l’image d’archive, on n’est plus seulement dans l’histoire ou dans la conservation matérielle du passé, on touche aussi au domaine de l’esthétique. On remarque d’ailleurs que la puissance esthétique de l’image est très peu mise en avant par les différents contributeurs.

Dès lors, dans une perspective historienne, l’ouvrage se penche sur les questions suivantes : comment fait-on parler une image ? Comment l’image est-elle interprétée, utilisée en fonction d’une contextualisation discursive particulière ? Comment des images peuvent-elles être utilisées dans deux contextes différents (visée de propagande et désir de vérité) sans perdre leur crédibilité ?

L’image cinématographique est trompeuse


"La caméra n’est pas une machine neutre", déclare Jean-Louis Comolli en commençant sa démonstration par les relations entre documents et spectacle . Sylvie Lindeperg et Laurent Véray prendront le même genre de précaution et n’auront de cesse d’avertir le lecteur, précisant à maintes reprises que non, le chat que nous voyons à l’image n’est pas susceptible de nous griffer. Autrement dit, l’image n’est pas un reflet fidèle de la réalité : la ressemblance entre le monde réel et le monde filmé (représentation fragmentaire et subjective) est à envisager sur le mode du semblable et non de l’identique ou de l’équivalent.

Par ailleurs, l’image cinématographique diffère également de l’image photographique. Si le récit de cette dernière est surtout produit par le spectateur, l’image cinématographique développe cette particularité que le récit se construit d’abord dans le temps de la prise de vue , ensuite dans le temps du montage qui est déjà une "reprise de vue". L’image cinématographique est donc une construction de regard et d’objet, par la délimitation du cadre, l’angle de prise de vue, l’utilisation ou non du son synchrone que le montage reconstruit. Elle naît de choix de réalisation, elle est soumise à ses conditions de production mais aussi à ses conditions de reprise.

Titre du livre : Archives filmées
Auteur : Collectif
Éditeur : Revue Images Documentaires
Collection : Revue Images Documentaires, numéro 63
Date de publication : 30/11/99
N° ISBN : F017666341
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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 09:12
Bien connu, Patrick Rambaud donne cette fois dans le mode ironique.

Avec Chronique du règne de Nicolas 1er, il respecte une tradition d'insolence qu'on aime bien dans notre Douce France. On aime depuis Rabelais, un modèle du genre !!! De François 1er au présidents de la République, en passant par l'Impérial, tous les" monarques" y sont passés.

Patrick Rambaud excelle dans le genre. Une lecture agréable, divertisante même si, au second niveau, elle ne manque pas de gratter, là, où il convient d'exercer une salutaire vigilance.

Chronique du règne de Nicolas 1er, Paris, Grasset,  2008, 170 p., ISBN : 978-2-246-73571-7, 13,50 €

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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 18:05
De Jack Lang,

L'école abandonnée, Lettre à Xavier Darcos, ministre de l' Éducation nationale.

Calmann-Lévy, 2008, 133 p., 8 €


" Un maître mot résume votre plan : paupérisation. Cette écola au rabais, vous la fondez sur  trois principes : la réduction du temps réservé au service public de l'école, l'appauvrissement des programmes et des contenus,, l'asphyxie des moyens. Trois principes camouflés sous vos annonces martiales d'un retour aux sources, qu'en réalité vous asséchez..."

Le ton est donné; les arguments sont justes et percutants. A lire absolument.



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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 16:20
Je viens de relire " La solution libérale " de Guy Sorman, Librairie Arthème Fayard, 1984.

Passionnant !?

Ici, quelques observations prises au hasard de la lecture :

"Les rares décisions que devrait prendre un gouvernement libéral seraient moins de réformes, au sens traditionnel, que des non-interdictions, qu'il s'agisse de l'introduction de la concurrence dans la gestion de la santé ou dans l'université, ou de la déréglementation économique ". (p.270)

" Le principal changement que l'on doive donc attendre d'un gouvernement libéral est qu'il modifie sa nature même - le système libéral - par des restrictions fiscales et monétaires intangibles. "

" Rien non plus ne serait moins libéral que la recherche d'un chef qui, par on ne sait quel miracle, se révélerait, une fois au pouvoir, un ennemei de la bureaucratie ; celle-ci, en toute hypothèse, saurait se rendre indispensable ! Le libéralisme consiste donc à ne pas investir pariculièrement sa confiance dans la classe politique, parce que la vocation des politiques n'est pas d'être libéraux.  Au lieu de suivre les chefs, il vaut mieux les surveiller..."


Et Guy Sorman de conclure
: " Ces transformations réelles de la société française peuvent commencer ici et maintenant, pourvu que les libéraux le désirent véritablement. Seront d'accord avec mon propos ceux qui, au règne des mots, préfèrent l'ordre des choses."


Des propos qui méritent réflexion, assurément !
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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 13:54
Notre société est saisie de compassion. Pour mieux comprendre les discours ambiants d'où qu'ils viennent , politiques, économiques, sociaux voire écologiques, Myriam Revault d'Allonnes interroge sans détour les rapports entre la dimansion affective du vivre-ensemble, la natire du lien social et l'exercice du pouvoir.  Faut-il seulement voir dans "le compassionnel" à l'oeuvre dans l'ensemble des discours médiatisés, les déclinaisons des pathologies de nos société ? Ou bien , ne serait-ce que la subtile utilisation de la fibre affective de chacun pour mieux en saisir les ressorts de l'influence ?

A lire absolument :

Myriam Revault d'Allonnes, L'homme compassionnel, Paris, Seuil, 106 p., 10 euros.




CRITIQUE TELERAMA


4
Peut-on faire de la compassion le socle et le moteur de l'action politique ? C'est la question que pose avec clairvoyance, et de ­façon très argumentée, cet essai limpide et dense de la philosophe Myriam Revault d'Allonnes. Elle y répond d'emblée, soulignant en préface, en s'appuyant sur Rousseau (Emile), que si le « principe de pitié ­permet de construire la notion générale d'humanité et donne accès à certains concepts moraux, telle la justice », la capa­cité à partager les souffrances d'autrui ne saurait être pour autant « un principe politique qui détermine, sans médiation, les normes de l'action ».

Jean-Jacques Rousseau est, avec Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique), et Hannah Arendt (notamment l'Essai sur la Révolution), l'un des interlocuteurs primordiaux que se choisit Myriam Revault d'Allonnes afin d'analyser l'histoire moderne de la pos­ture compassionnelle, la façon dont elle s'enracine dans la démocratie et le principe d'« égalisation des conditions » : l'homme démocratique reconnaît l'autre comme son semblable, et est en cela porté à la compassion - du latin compatir, littéralement « souffrir avec ».
Mais si cette histoire de la compassion à l'âge démocratique intéresse l'auteur, c'est parce qu'elle est susceptible d'éclairer une situation pleinement contemporaine : le constat du « déferlement compassionnel auquel notre société est aujour­d'hui en proie ». ­Symptômes : des médias jamais rassasiés de la mise en spectacle de la mi­sère, des discours politiques ­ciblés sur les « faibles », les « vulnérabilités de masse » (précarité, insécurité ­sociale...), sur le « peuple souffrant », qui en est venu à remplacer le « peuple souverain ».

Or « parler de souffrance, de misère, de malheur, et non plus d'injustice ou d'inégalité, c'est ouvrir la voie à un traitement compassionnel qui n'instruit pas politiquement la détresse individuelle et collective », écrit Myriam Revault d'Allonnes. Qui finalement, contre « l'hyper­trophie de l'émotion », plaide avec conviction et intelligence pour une « mise à distance des affects afin que puisse s'y opérer le travail du rationnel ».


 

Nathalie Crom

Telerama n° 3032 - 23 février 2008
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12 mai 2008 1 12 /05 /mai /2008 07:41
La Revue d’histoire du XIXe siècle publie 7 numéros en ligne en texte intégral

La Revue d’histoire du XIXe siècle enrichit son site de sept numéros supplémentaires en texte intégral : 3 numéros de mélanges et 4 numéros thématiques, publiés entre 2002 et 2005 (volumes 24 à 31).
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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
5 mai 2008 1 05 /05 /mai /2008 08:44

A re-découvrir l'ouvrage d'Alain Prévost sur les évenements du Vercors en 1944. L'ouvrage " Le peuple impopulaire" est paru en 1956 au éditions du Seuil.

Alain Prévost, Le peuple impopulaire, Paris, Seuil, 1956
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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 09:16



" Telle est la politique économique qu'il faut mettre en oeuvre : produire l'offre par le progrès technique, la demande par la culture."


Jacques Attali, La figure de Fraser, Fayard, 1984, 194 p.
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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 18:20
itre Répérer les ruptures et les continuités entre "difficulté scolaire" et "handicap" : un exercice utile pour le pédagogue
Identifying breakings and continuities between "learning difficulties" and "disability" : a useful exercice for a teatcher
Auteurs CARPENTIER (Jean-Jacques)
Cercle d'études et de recherches sur la formation professionnelle -CERFOP, Paris, FRA
CERFOP
Type de document Article de périodique
Titre du périodique Revue du CERFOP
ISSN 0997 0851
Langue Français
Date 2007
Pages 22, 251-257
Résumé L'école, fondée sur des valeurs communes, ne saurait inféoder son action éducative et émancipatrice à une approche catégorisante de la population d'enfants et d'adolescents qui lui est confiée. Se refusant à une représentation stéréotypée des élèves et de leurs besoins, le pédagogue sera d'autant plus efficace qu'il adoptera une démarche commune d'évaluation des besoins - plutôt que de recherche, souvent peu utile, des causes -, et qu'il sera capable de concevoir et de mettre en oeuvre une large palette de réponses adaptées, puisées sans restriction mais avec discernement au sein des ressources propres de l'école ou inventées à ses marges. (RA)
Mots clés ADOLESCENT HANDICAPE, DEFINITION, ECHEC SCOLAIRE, ENFANT HANDICAPE, ENSEIGNANT, INADAPTATION SCOLAIRE, INTEGRATION SCOLAIRE, PEDAGOGIE, PERSONNE HANDICAPEE, PRATIQUE PROFESSIONNELLE, DIFFICULTE SCOLAIRE
Centre producteur CTNERHI
Référence 024007
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Published by Yves Marion - dans Mes lectures
1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 10:17
Couverture indisponible
Le téléprésident
essai sur un pouvoir médiatique
Auteurs : François Jost - Denis Muzet
Éditeur : Ed. de l'Aube, La Tour-d'Aigues (Vaucluse)
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