Pour Jacques Attali, éditeurs, libraires et auteurs n'ont à s'en prendre qu'à eux mêmes. pour sauver l'économie de l'industrie du livre, la solution passe par des conférences. Il y a longtemps que nous avons de ce principe une règle que nous mettons régulièrement en application. A partir de 2008, avec l'étude biographique du romancier pour la jeunesse Paul-Jacques Bonzon, ou cette étude historique de l'implantation des écoles primaires supérieures et des cours complémentaires, c'est presque une trentaine de conférences qui ont accompagné la publication de ces ouvrages. C'est, en effet, une excellente solution à préconiser. Encore que ce soit une solution exigeante qui nécessite une préparation spécifique accompagnée chaque fois d'un diaporama pour mieux mobiliser l'auditoire.
"Pour sauver le modèle culturel européen et ses acteurs, il faut imaginer des produits et services nouveaux. Par exemple, comme les musiciens vivent de plus en plus de leurs concerts et moins de leurs disques, comme les journaux vivent de plus en plus des colloques qu'ils organisent et moins de leurs ventes au numéro, éditeurs, libraires et auteurs, vivront de plus en plus des conférences qu'ils donneront. De nouvelles entreprises proposeront sur internet des services de prêt de livres entre lecteurs : tant de bibliothèques dorment quand tant de gens rêvent de lire ! "
L'économiste Jacques Attali n'était pas encore intervenu dans le clash entre Amazon et les éditeurs dont les auteurs, au milieu, se contentent de compter les coups. Limitant le conflit au seul territoire américain, alors que ce dernier se déroule également en Allemagne, il prêche la bonne parole assurant que l'affaire n'a rien d'« anecdotique ».