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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 11:25

"On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent,

mais on ne dit jamais rien de la violence

des rives qui l'enserrent".

Bertolt Brecht

La première strophe de ce poème est souvent citée. La deuxième replace ce poème dans sa dimension. Ce poème est l'un de ceux écrits en exil dans les premières années de la période nazi. 

 

Über die Gewalt

Der reißende Strom wird gewalttätig genannt
Aber das Flußbett, das ihn einengt
Nennt keiner gewalttätig.

Der Sturm, der die Birken biegt
Gilt für gewalttätig
Aber wie ist es mit dem Sturm
Der die Rücken der Straßenarbeiter biegt ?

 

Sur la violence

 

On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent

Mais on ne dit jamais rien de la violence

Des rives qui l'enserrent

 

On dit que le vent qui courbe les bouleaux est violent.

Mais qu'en est-il de la tempête qui courbe les hommes

qui travaillent dans les rues ?

 

Source : Suhrkamps, Tome 2 des Gesammelte Gedichte, P 602. Selon le site http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?f=2&t=55034&view=print, on peut trouver ces vers dans Poèmes. 5. 1934-1941 de Bertolt Brecht traduit par Maurice Regnaut page 111.

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Published by Yves Marion - dans Mes lectures