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Histoire de l'école primaire, littérature pour la jeunesse, Paul-Jacques BONZON, Amis de l'ancienne baronnie de Néhou, anciens du collège de Périers (50), recherches généalogiques et historiques, Société des Antiquaires de Normandie, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche....
Les historiens de l'école font souvent remarquer que les écoles de charité ou petites école s n'étaient soumises à aucun règlement uniforme ni pour l'organisation des classes ni pour l'ensei...
Notre ami Christophe Canivet signale une référence trouvée sur Gallica d'une plaquette publiée par le syndicat d'initiatives de Saint-Lô possible à consulter en cliquant sur le lien suivant :
Il s'agit d'un guide illustré de Saint-Lô de 22 pages, noir et blanc. Sur la seconde page, une date et un nom : 25 septembre 1942 et M. Burthe d'Annelet.
En consultant cette plaquette, je découvre la description de la préfecture et des archives. C'était donc avant leur destruction en 1944. Une particularité est mentionnée sur la façade de l'immeuble des archives : l'écusson en pierre montre les trois fleurs de lys de la royauté et le N. napoléonien. Comme le souligne l'auteur non sans une pointe d'ironie à peine voilée : "il ne manque que les R.F. de notre République".
Meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2022 Tout au long de l'année 2021, malgré un contexte sanitaire tourmenté et toujours incertain, les équipes de la MHEM sont restées très mobilisée...
Ce matin, sur France-Inter, il a été évoqué le terme d'ultracrepidarianisme. Qu'est-ce que c'est?
L’ultracrépidarianisme, c'est le fait de s'exprimer en dehors de son domaine de compétences, en donnant son avis sur un sujet pour lequel on n'a pas ou trop peu de compétences légitimes ou avérées.
Peu utilisé dans le langage courant, ce mot est réapparu notamment grâce au philosophe Etienne Klein, au début de la crise sanitaire du coronavirus pendant laquelle de nombreuses personnalités ont pu s'exprimer sur le sujet sans en être spécialistes.
Ce mot un peu barbare est issu d’une expression latine : « sutor, ne supra crepidam », signifiant « cordonnier, pas plus haut que la chaussure ». Cette curieuse expression pour dire qu’une personne ne peut se permettre de se consacrer à une tâche autre que celle correspondant à ses compétences.
L’ultracrépidarianisme décrit donc de manière péjorative les personnes qui émettent des avis sur des sujets qu’ils ne maîtrisent pas, et à propos desquels ils n’auraient aucune compétence.
C’est ce qu’a pu relever Etienne Klein, philosophe et physicien, notamment dans son livre Le goût du vrai (Edité chez Gallimard en 2020), depuis le début de l’épidémie de Covid-19.
Ce n'est pas un argument pour empêcher de donner son avis, ni de débattre, de réfléchir, d’avancer vers la raison. Cependant, il faut rester humble et connaître les limites de ses savoirs, en posant des questions et en confrontant les points de vue.
Pourquoi les femmes ont-elles disparu de l'histoire ? Telle est la question que se pose, avec Titiou Lecoq, Ouest-France, en dernière page, dans son édition du lundi 27 décembre 2021. Dans une brillante analyse, Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, éditions de l'Iconoclaste, 326 pages, Titiou Lecoq, dans une approche claire et non dénuée d'humour, offre au lecteur les éléments de comprehénsion d'une histoire qu'elle ne craint pas de qualifier de sexiste. L'action de femmes connues en leur temps ont été, parfois intentionnellement, gommées de l'histoire. Voltaire en est l'archétype. On sait, avec Elisabeth Badinter, comment il a discrédité les recherches mathématiques de son amie intime Emilie du Châtelet. A ses yeux, une femme, ne pouvait pas penser encore moins faire des recherches surtout dans ce domaine ! Il n'est aussi que d'interroger les manuels scolaires et d'essayer de repérer la place que font aux femmes les auteurs et les programmes. Et c'est bien à l'école que se construit l'essentiel de la culture générale au moins ses fondements. Observons, nous invite Titiou Lecoq, les manuels de SVT dont les affirmations vont à l'encontre des recherches scientifiques les plus récentes attribuant au masculin l'ction et au féméinin la passivité !
Mais au-delà des faits, il faudrait analyser d'une manière objective et historique les courants qui conduit à cet situation encore trop ancrée dans les mentalités. Il est pour le moins curieux que les prises de postion en faveur de la liberté et de l'égalité se clivent dès lors qu'il s'agit du statut de la femme dans la société. Pourtant, au plan idéologique, les philosophes des Lumières et les écrivains affirment que la femme n'est nullement inférieure à l'homme et qu'il n'existe aucune loi naturelle qui soumette la femme à l'homme. Néanmoins la pensée traditionnelle de l'époque ne parvient pas à dégager la femme d'un rôle de subordonnée que le IXIe siècle ne cessera d'accentuer encore. Comment n'en est-on pas sorti quand Montesquieu, qui passe pour une référence, revendiquait dans son Esprit des Lois une rélle égalité de l'homme et la femme : "l'empire que nous avons sur elles est une véritable tyrannie" (Esprit des Lois, L. VII, chap. IX). Il dénonçait, dès 1748, la situation qui leur était faite en termes politiques : " Aussi, a-t-on vu dans tous les temps marcher d'un pas égal la servitude domestique et le gouvernement despotique" (Esprit des Lois, L. XVI, chap. IX). En faisant vivre les filles dans la contrainte et la futilité, on en arrive à des filles "qui ont un esprit qui n'ose penser, un coeur qui n'ose sentir, des yeux qui n'osent voir, des oreilles qui n'osent entendre; qui ne se présentent que pour se montrer stupides : condamnées sans relâche à des babatelles et à des préceptes" (Esprit des Lois, L. XXIII, chap. IX). Ce serait donc affaire d'éducation. Et qui donc a le pouvoir en la matière ? C'est ce processus qu'il conviendrait d'analyser. Déjà, l'observation de l'accès à l'instruction permis aux filles apporte un certain nombre d'éléments objectifs. Encore faudrait-il entrer dans le détail des contenus... Bref, il y a là un terrain d'investigation ouvert que Titiou Lecoq défriche avec talent.
Une lecture à recommander :
Titiou Lecoq, Les grandes oubliées : pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, éditions de l'Iconoclaste, 2021, 326 pages, préface de Michelle Perrot
Le 13 juillet 1907, les femmes mariées obtiennent le droit de dépenser à leur guise les fruits de leur travail. Cependant, de nombreuses conditions viennent nuancer la portée émancipatrice de cette nouvelle loi.
Au moment même où la vitrine d'exposition de la Maison de l'histoire de l'école dans la Manche (MHEM), 12 rue du Château à Carentan-les-Marais est consacrée à la publicité dans l'école, re...
Au nombre des meilleurs romanciers du XIXe siècle pour la jeunesse, cette Bretonne de talent et d'une grande piété ne doit pas être seulement vue comme une continuatrice de la comtesse de Ségu...